Un siècle après le rattachement définitif du Roussillon à la France, Perpignan reste très attachée à ses racines catalanes. Le royaume de France entreprend alors de franciser le territoire par l’intermédiaire de ses élites.
En 1751 est fondée, à l’initiative du gouverneur de la province le comte de Mailly, une académie destinée à donner une éducation militaire équestre à de jeunes nobles roussillonnais désargentés. Les salles d’exercice sont logées dans les bâtiments remaniés de l’ancienne fonderie de canon (aujourd’hui Caserne Gallieni), le fourneau devient manège couvert, l’avant-cour le terrain d’exercices. Pour abriter les classes et héberger étudiants et maîtres est construit un édifice classique, entre cour et jardin.
L’Académie s’étiole à la fin du XVIIIe siècle et est fortement décriée car très onéreuse. Elle revient à l’Armée après la Révolution.
En 1905, l’évêque Carsalade du Pont rachète le bâtiment pour en faire sa résidence. Il ajoute un étage, pose quelques décors et aménage le jardin. Sept évêques du diocèse de Perpignan-Elne se succèdent dans ces lieux jusqu’à leur rachat, en 2014, par la Ville de Perpignan, pour en faire le centre d’exposition de la Sanch. Depuis, il est ouvert gratuitement au public toute l’année et accueille des expositions temporaires.
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