Victor Dalbiez
Inscrit à la chambre au groupe Radical-Socialiste, est réélu en 1910 puis en 1914. Mobilisé lors de la déclaration de guerre au 126ème Régiment d’Infanterie Territoriale en tant que caporal, il est promu sous-lieutenant l’année suivante. Dès la reprise en 1915 de l’action parlementaire, il déploie une intense activité, dépose plusieurs propositions de loi, dont la « Loi Dalbiez » qui accorde de l’aide aux victimes des inondations de 1915 dans les Pyrénées-Orientales. En désaccord avec la façon dont la guerre est conduite, il s’oppose à Joffre et aux « grands chefs militaires ». Fervent partisan d’une paix de compromis, il utilise, dès 1916, avec Jean Payra, le journal Le Cri Catalan pour véhiculer les positions pacifistes.
D’après Sylvaine Ricciardi-Braem : « Portraits d’élus des Pyrénées-Orientales », Perpignan pendant la première Guerre mondiale, Nouvelles éditions Sutton, Tours, octobre 2018.
Léon Nérel
Elu aux élections de 1914, siège sur les bancs de la gauche démocratique. Elu sur la liste Républicaine Nationale pour l’Ordre et la Prospérité du pays, il est membre de la commission des douanes, participe à la commission d’enquête sur la métallurgie et apporte sa contribution lors des discussions sur la proposition de résolution relative à l’organisation du contrôle des armées.
D’après Sylvaine Ricciardi-Braem : « Portraits d’élus des Pyrénées-Orientales », Perpignan pendant la première Guerre mondiale, Nouvelles éditions Sutton, Tours, octobre 2018.
Emmanuel Brousse
La guerre de 1914-1918 le voit jouer un rôle important en vue d’obtenir des parlementaires des mesures efficaces pour la défense nationale. Il n’hésite pas à dénoncer par voie de presse l’attitude de certains ministres radicaux qui, loin du front, mènent une vie peu en rapport avec les évènements tragiques. Sa virulence fait grand bruit et aura pour conséquence une suspension de la parution de L’Indépendant durant une durée de quinze jours. Pendant la guerre, il œuvre pour le rapprochement économique entre l’Espagne et la France. A la chambre, il siège dans les rangs du centre droit.
D’après Sylvaine Ricciardi-Braem : « Portraits d’élus des Pyrénées-Orientales », Perpignan pendant la première Guerre mondiale, Nouvelles éditions Sutton, Tours, octobre 2018.
Pierre Rameil
Si la déclaration de guerre le conduit à servir à la mobilisation du 19ème escadron du Train des Equipages, sa première législature est surtout marquée par une activité considérable dans le domaine social. Ses propositions de lois ou de résolutions témoignent d’une démarche sociale forte : loyers, emploi de la main-d’œuvre étrangère, situation des réformés et des fonctionnaires mobilisés, allocations de maternité, prise en charge des blessés et des mutilés en vue de leur réinsertion professionnelle, réversion des pensions aux veuves de soldats mutilés, pensions des combattants, inscriptions dans les universités des étudiants mobilisés, enseignement des méthodes de rééducation, etc.
D’après Sylvaine Ricciardi-Braem : « Portraits d’élus des Pyrénées-Orientales », Perpignan pendant la première Guerre mondiale, Nouvelles éditions Sutton, Tours, octobre 2018.