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Exposition "Cartes et Atlas"

à la Médiathèque du 14 janvier au 4 mars

Exposition "Cartes et Atlas"

Avec cette nouvelle exposition, la médiathèque met en lumière la richesse de ses collections de cartes et d’atlas anciens qui sont des témoignages de l’histoire de la connaissance du monde et de ses représentations.

Le monde selon Ptolémée
Les documents les plus anciens, conservés à la médiathèque, sont deux atlas de Ptolémée publiés en 1540 et 1541. Ptolémée (100-178 après J.C.) est un géographe grec né en Égypte, à Alexandrie. Le traité de Ptolémée sera redécouvert et traduit par les savants arabes et diffusé ensuite en Europe. Dans cette vision du monde qui fait autorité jusqu’à la Renaissance, la terre est au centre de l’univers. Les cartes sont encore teintées de l’imaginaire médiéval. On peut y admirer des bestiaires et des personnages fabuleux qui peuplent les marges et les mers. Le continent américain est à peine esquissé le long des côtes et l’intérieur des terres est une immense Terra incognita.


L’atlas de Mercator
Avec les grands voyages d’exploration, les cartographes européens vont peu à peu ajouter des informations. Oronce Finé (1494-1555) est l’auteur de travaux sur l’astronomie, la géographie, la cartographie et la géométrie pratique.
En 1533, Gemma Frisius (1508-1555) invente le procédé de la triangulation pour mesurer la terre. Son élève Gérhard Kremer dit Mercator (1512-1594) est un cartographe flamand qui innove en utilisant une nouvelle projection dite « cylindrique » et qui porte son nom. A cette époque, les Pays-Bas deviennent une importante puissance maritime et produisent de nombreuses cartes. La médiathèque conserve deux éditions de l’atlas de Mercator.


La carte de Cassini, un modèle français
En France, l’Académie des Sciences est créée par Colbert en 1666. Le ministre charge l’Académie de réaliser une carte plus précise. Ce chantier est mis en oeuvre par l’abbé Jean Picard (1620-1682) qui utilise le procédé de triangulation. La première carte générale de France est dressée par la famille Cassini. Cette célèbre famille de cartographes, travaille sur quatre générations à la cartographie de la France.
La carte dite de Cassini reste un modèle pendant un siècle et demi.
En 1793, la Convention confisque la carte de France qui devient propriété de l’État. La carte est transférée de l’Observatoire de Paris, maison des Cassini, au dépôt de la Guerre. Les militaires font des mises à jour et corrigent les planches pour en faire une nouvelle édition avec deux échelles, l’une en toises et l’autre en mètres, le système métrique étant une invention de la Révolution française.

Carte d’état-major, carte IGN, démocratisation de la cartographie via l’école.  Au 19e siècle la Carte d’État-major remplace la carte de Cassini. Elle est levée et dessinée par le Dépôt de la Guerre qui devient le Service géographique des armées en 1888. Celui-ci réalise une cartographie de la France au 1:50 000 puis au 1:20 000. L’invention de la lithographie permet l’impression et la diffusion des cartes couleurs en série. L’usage de la carte se démocratise et la cartographie est enseignée à l’école primaire, devenue obligatoire à la fin du siècle. L’Atlas général de Vidal-Lablache connaît de nombreuses rééditions.
Au 20e siècle c’est l’IGN, l’Institut Géographique national qui réalise les cartes de France.

Des images de la terre à découvrir en salle patrimoine. Et pour observer les plus petits détails, une table numérique est à votre disposition pour zoomer au coeur des cartes anciennes avec le diaporama

 

 

Médiathèque - salle du Patrimoine
Entré libre - tout public
 

 

 

 

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