RENCONTRE.
Avec des portraits intenses de vies ordinaires, reflets de notre humanité et de nos vacillements, Gaëlle Josse poursuit son écoute sensible de nos vies, au plus juste des émotions qui les traversent.Quelques éclats demeurent au milieu des heures profondes, en veille. Parfois une silhouette immobile se détache sur le rectangle éclairé. À quoi songent-ils, tous ceux que le sommeil fuit ? À quelle part de leur histoire, de leur mémoire, à quels absents parlent-ils en silence ? Qu’attendent-ils ?
C’est l’heure des aveux, des regrets, des impatiences, des souvenirs, de l’attente. Ce sont les heures où le cœur tremble, où les corps se souviennent, peau à peau avec la nuit. On ne triche plus. Ce sont les heures sentinelles de nos histoires, de nos petites victoires, de nos défaites. Nos nuits éveillées parlent d’étreintes, d’une silhouette évanouie, d’un geste retrouvé, de solitudes accrochées à notre cou, de voix murmurées, de la couleur d’un mur sur une île saturée de lumière, d’une phrase recopiée de carnet en carnet, de l’attente d’un appel, d’un mot qui n’a pas été dit, d’un prénom qui nous hante encore. Où es-tu, maintenant ?
Face à la longue plaine qui peu à peu dévore, engloutit, demeure un point minuscule à la fenêtre, vigie immobile au milieu de la ville, incorporée à l’immensité de la nuit des hommes. Que racontent ces silhouettes silencieuses à la grande nuit bleue ? »
Médiathèque · salle d’exposition
Jeudi 28 novembre 2024 à 18h
Entrée libre