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Lydie Planas, un corps engagé dans l'écriture

Exposition
Du samedi 18 Mai au samedi 29 juin à la Médiathèque

« La quête de la verticalité, de l'être debout est un long et douloureux cheminement, combien de chutes ponctuent le dépliement du corps pour parvenir à la lettre, la plus juste. »

En juillet 2023, à son décès, l’œuvre de Lydie Planas, livres édités, divers écrits et textes poétiques publiés quotidiennement sur son blog, rejoignent, selon sa volonté, les collections du fonds local de la Médiathèque pour y être conservés et numérisés afin d’être rendus accessibles depuis le portail PerpiniaNum.

Lydie Planas a passé son enfance au Monastère de Saint Michel de Cuxa. Elle poursuit des études en « Art, philosophie et esthétique » à Paris VIII (Saint Denis) et rédige un premier mémoire de recherche sur la question de l’illettrisme, Errance de l’être à lettre : « de la difficulté de dire ».

Elle pratique la danse Butô avec le maître Kô Murobuschi, au sein de la compagnie Orient-Occident.

« Un voyage tendu entre terre et ciel, une énergie qui irrigue l’en dehors là où se conjuguent les mots à la chair. Ce « danser sans bouger ». »

Elle rencontre Armand Gatti (journaliste, poète, écrivain, dramaturge, metteur en scène, scénariste et réalisateur dont on fête cette année le centenaire de la naissance) « qui convoque en elle ce long cheminement vers le « Juste Mot ». » Elle travaille à ses côtés et sous sa direction et participe notamment à la conduite d’ateliers d’écriture et de théâtre à la prison de Fleury-Mérogis.

Le vidéaste Stéphane Gatti filme par la suite le solo Mémoria qu’elle crée en offrande à « ses deux pères ».

Après Le Livre des Débuts (2014) et Ostinato (conception et mise en page par Claire Giral, 2017), présentés en petit déjeuner littéraire à la Médiathèque en 2018, Je m’en/ ventre (Éditions Furtives, 2019) et Je anatomique (Voix éditions, 2020), elle édite, en 2020 et 2021, une série de recueils de textes choisis :  Tiraille-ment(s) 2017 ; Engorge-mots 2018 ; Crisse-Ments 2019 ; In-dis-ciblement 2020 et Mots-R-dillements, dont elle fera une lecture, Félines fatrasies, à la Médiathèque dans le cadre d’une soirée « Poésie Vive » en 2021.

En 2019, elle anime un atelier d’écriture et de poésie dans les bibliothèques du Centre pénitentiaire de Perpignan qui donne lieu à une exposition, De la peau à la page, encre sur la langue de vos singuliers alphabets au Centre d’art contemporain (où s’était temporairement installée la Médiathèque durant sa rénovation) et dont l’éditeur Richard Meier publie un recueil éponyme des textes et collages produits par les détenus.

Début 2023, Lydie Planas commence à explorer une nouvelle forme de création, plastique et visuelle, dans laquelle elle mêle collages, diverses matières calcinées, cendres et bribes de mots et de phrases. Stéphane Gatti dira de ce travail « on ne sait si ce sont les images qui commentent les mots ou les mots qui donnent un sens aux images ». Ces productions seront exposées à la Libraire Torcatis en avril 2023, et de cette exposition Richard Meier éditera un « grand plié », Le Feu désire toutes choses (Voix éditions, 2023).

Dernier acte de son travail d’écriture, elle entame au printemps 2023 à une sélection de textes qu’elle enregistrera avec Angeline Jacquin. Ce projet sonore devient éditorial, avec la complicité de Richard Meier, sous le titre Ni seule m’entend : Instante chronique (achevé en juin 2023, à paraître).

Ce livre sera présenté lors d’une soirée en juin à la Médiathèque (date à venir). A cette occasion, le court métrage de Joachim Gatti Poème des derniers jours sera diffusé, en présence du réalisateur, et un micro ouvert sera proposé à celles et ceux qui souhaiteront partager une lecture des textes de Lydie Planas.

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