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« Vue de mas » huile sur toile inédite d’Aristide Maillol

acquise par la Ville de Perpignan

Ce jeudi 24 février, la Ville de Perpignan a fait l’acquisition aux enchères d’une huile sur toile inédite d’Aristide Maillol qui viendra rejoindre les collections du musée d’art Hyacinthe Rigaud.

Mise à prix à 30 000 € l’œuvre a été acquise par la Ville pour un montant de 35 000 €.

Ce rare paysage révèle les talents de peintre d’un des plus grands sculpteurs du XXe siècle.

Intérêt de l’acquisition pour le musée

Il s’agit d’une rare et très intéressante peinture de Maillol, d’une grande pertinence pour les collections du musée d’art Hyacinthe Rigaud dont la thématique du paysage est centrale.

Il est à noter que la Ville de Perpignan ne possède qu’une seule peinture de l’artiste, les œuvres peintes exposées étant des dépôts du musée d’Orsay et de la fondation Dina Vierny, tandis qu’aucun paysage n’est présenté.

Ce paysage témoigne d’un début de carrière que l’artiste, qui n’a pas 30 ans, dédie à la peinture alors qu’il se forme comme élève dans les ateliers de Gérôme et de Cabanel, à l'Ecole des beaux-arts de Paris où il avait été admis en 1885.

Il peut être daté vers 1886-1887 en référence aux rares sujets similaires connus (in B. Lorquin, Maillol peintre 2001, p. 47-53-55-63-64), mais aussi par les lettres que Maillol adresse à son ami Emile Bourdelle, vers 1886-1887 (Paris, musée Bourdelle), alors qu’il est en villégiature, chaque été, sur ses terres natales, se partageant entre Banyuls et Leucate.

Il y évoque alors ces paysages brûlés par le soleil, inanimés, tant la chaleur y interdit toute activité humaine. Il décrit à Bourdelle, un « pays […] admirable [mais] il n’y a pas moyen de faire poser une âme » et ajoute qu’il fait « des études de soleil » : « J’ai refait deux fois le toit [mot illisible] et encore d’autres toits, toutes les couleurs de toits du pays : le toit jaune le toit rose le toit jaune le toit blanc.»

Le silence de cette composition, où seuls les effets de la lumière et de la couleur sur les volumes bâtis priment, annonce une période ou Maillol s’intéressera au synthétisme et aux aplats de couleurs que la tapisserie lui permettra de privilégier à partir de 1892 lorsqu’il s’oriente vers les arts décoratifs et après qu’il ait rencontré Gauguin.

Cette œuvre va permettre d’enrichir le panorama que le musée consacre, en permanence, à l’art du paysage en Roussillon autour des productions d’artistes contemporains et amis de Maillol, comme Etienne Terrus ou Louis Bausil, qui permettent d’évoquer le rapport à la nature et au territoire qui ne quittera jamais Maillol et jouera un rôle déterminant dans le choix de s’installer dans une ancienne métairie près de Banyuls-sur-Mer.

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