Fernand Patrouix (1925-2010).
Fils d’une vieille famille d’hôteliers et industriels de Perpignan, Fernand Patrouix fut élève aux Beaux-Arts de Paris et de Barcelone entre 1949 et 1954.
Une quinzaine de dessins consacrés à la procession
Vers 1954, il réalisa une quinzaine de dessins consacrés à la procession de la Sanch, tradition remontant au XVe siècle mais récemment restaurée à Perpignan en 1950.
Le travail de Fernand Patrouix joue sur une double dimension : montrer la procession dans son ensemble et réaliser une vraie évocation urbaine, c’est-à-dire peindre la Sanch comme symbole de Perpignan.
La Sanch comme symbole de Perpignan
Le clocher de Saint-Jacques, tutélaire, domine ; dans l’une des vues, le Castillet et la façade de la cathédrale sont isolés en rouge, au milieu d’une mer de toits. Dans une autre, la foule est un parterre de têtes stylisées, comme soumises, abaissées aux pieds des pénitents. Dans les vues les plus abouties, l’artiste a choisi de placer une composition centrale, la procession dans la ville, à l’intérieur d’un encadrement à compartiments montrant des scènes particulières de la Sanch.
Ainsi, la vision n’est pas seulement une image pieuse, mais la vue d’une cité méditerranéenne toute concentrée et sublimée par son expiation.
Comme une enluminure urbaine
Contrairement aux autres peintres roussillonnais ayant illustré la Sanch, concentrés sur des vues de détails, Patrouix assume le parti-pris de planer au-dessus de la ville et des toits, à la manière des enlumineurs médiévaux et non sans certains clins d’oeil à la bande dessinée. C’est cet ensemble inédit que nous vous proposons de venir découvrir dans cette exposition.
Centre d’exposition de la Sanch
Ancien évêché · 8 rue de l’Académie
Du 1er octobre au 31 mai : ouvert
tous les jours de 11 h 00 à 18 h 30.
Du 1er juin au 30 septembre : du mardi
au dimanche de 10 h 30 à 17 h 30.
Entrée libre